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Frontonnais vignoble

Au cœur du Sud-Ouest, à cheval sur la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne, le Frontonnais déploie son vignoble sur 2 400 hectares. Tout au long de ces dernières années, ses vignerons se sont attachés à faire monter leur appellation, jusqu’à produire « le meilleur rosé du monde ». Ils se sont aussi engagés dans l’œnotourisme avec la candidature au label national « Vignoble et découverte » sous l’impulsion de Didier Cujives, président de Haute-Garonne Tourisme.

La Négrette, un cépage noir unique au monde

Les vins de Fronton se caractérisent par leur cépage principal : la Négrette. Ce cépage déploie des arômes de fruits noirs (cassis ou mûre), de violette, de réglisse et d’épices. L’AOP exige au moins 50 % de Négrette, complétés le plus souvent par de la Syrah, du Gamay et du Cabernet. Les vignerons du Frontonnais (une quarantaine de vignerons, une centaine de coopérateurs) sont pratiquement les seuls au monde à cultiver majoritairement ce cépage que l’on dit vigoureux et fertile mais qui se révèle plutôt fragile et capricieux, n’aimant pas tant que ça les forts rendements. « La Négrette, il faut vraiment savoir l’apprivoiser pour l’amener tout en finesse à produire des vins de caractère » résume Frédéric Ribes, le président du Syndicat des vignerons, personnellement à la tête du Domaine Le Roc et du Château Flotis.
Un autre cépage pourrait bientôt caractériser le terroir : un vieux cépage oublié, retrouvé par hasard à Villaudric, chez un papy qui en avait conservé quelques pieds pour faire son pétillant : le Bouysselet. Ce cépage blanc ancestral commence à être replanté pour son double potentiel : en blanc et en vin liquoreux.

Frontonnais Maison des vins

En attendant, pour découvrir, déguster et acheter les vins de l’ensemble des vignerons de l’appellation, rien ne vaut une étape à la Maison des vins de Fronton. Elle se trouve dans une magnifique bâtisse, le Château de Capdeville à Fronton, qui héberge également l’office de tourisme. Et si vous souhaitez visiter quelques domaines, nous vous conseillons d’abord le Château Boujac, où passe le nouveau sentier de randonnée de la Négrette. Ce domaine de 30 hectares se trouve à Campsas. Il est tenu par Philippe et Michelle Selle, qui se sont convertis au bio dès 2008 : « à 40 ans, je me suis demandé ce dont on avait envie pour notre avenir », explique Philippe Selle (photo ci-dessous) ; « en fait, nous voulions des vins qui nous ressemblent, quitte à apprendre un savoir-faire nouveau pour nous réapproprier notre métier d’artisan du vin ».

Frontonnais Philippe Selle

Poursuivons notre balade au Château La Colombière à Villaudric. Ici, vous pouvez tout à la fois déguster les vins de Philippe et Diane Cauvin, visiter le chai, prendre le repas « à la table du vigneron » et profiter d’une maison d’hôtes de charme et de caractère : le gîte de Bellouguet.
Enfin, toujours à Villaudric mais cette fois au cœur de la cité, nous vous proposons de remonter le temps en faisant étape au Château Caze. Son gigantesque chai en sous-sol date de 1776 ! Et s’il abrite aujourd’hui des cuves en ciment en en polyester aux côtés des foudres et fûts de chêne, il nous offre aussi un véritable musée des outils de vignerons accumulés au fil des siècles et des sept générations qui se sont succédé à la tête du domaine.

Bastides et pigeonniers

Frontonnais pigeonnier de Beillard

Entre toutes vos visites de châteaux, vous pouvez aussi faire un tour sur la route des pigeonniers au départ de l’office de tourisme de Save et Garonne, à Grenade. De très nombreux pigeonniers ont en effet été bâtis sur ce territoire pour récolter la « colombine », la fiente des pigeons qui constituait un excellent engrais pour la vigne. Les pigeons étaient aussi appréciés du côté cuisine. De plus, les pigeonniers servaient à montrer l’aisance financière de leur propriétaire, d’où une belle diversité architecturale. Certains sont assez modestes, d’autres très sophistiqués. Signalons par exemple les pigeonniers de la Dupine et de Beillard (photo ci-dessus). Ils sont tous deux sur la commune de Merville, dont le château et le parc (photo ci-dessous) sont classés Monuments historiques et valent aussi le détour. Le parc témoigne de l’art des jardins du XVIIIème siècle dans le Sud-Ouest. Il accueille le fameux labyrinthe labellisé Jardin remarquable.

Frontonnais parc de Merville

Et si vous souhaitez une pause urbaine après toutes vos balades campagnardes, cap sur Montauban, la cité d’Ingres et le modèle parfait des bastides du Sud-Ouest. Le Musée Ingres est encore en travaux pour deux ans mais il y a des expositions « hors les murs ». Un tableau d’Ingres, « Les vœux de Louis XIII » est aussi à voir dans la cathédrale. Cette cathédrale est le seul bâtiment blanc au cœur de la vile rose, mais ne vous y fiez pas : elle aussi, elle est bâtie en briques. Quant à sa porte centrale, elle est si monumentale qu’elle est plus grande que celle de Saint-Pierre de Rome !
Tout le centre-ville de Montauban mérite une belle balade : la place Nationale, les hôtels particuliers, le pont vieux et l’imposante église Saint-Jacques, surnommée « la forteresse de la foi » (photo ci-dessous. À propos, vous connaissez l’origine de l’expression « faire les 400 coups » ?

Frontonnais Montauban Saint Jacques

Souvenirs et cadeaux gourmands

Classée Ville d’art et d’histoire, Montauban est aussi une cité gourmande avec par exemple le premier producteur de dragées en Europe (jusqu’à 8 tonnes par jour !) : la maison Pécou. Cette entreprise familiale a été fondée en 1880 (on en est à la 5ème génération) et elle continue d’innover dans les confiseries, chocolats et arômes. Il faut goûter par exemple sa Liquicroc, bonbon au cœur liquide sans alcool, et ses Boulets de Montauban (voilà un indice pour notre question sur les 400 coups). Sa boutique dans le cœur historique de Montauban, au 10 de la rue de la République, s’appelle Les Délices. Pas très loin, faubourg Lacapelle ou rue du Docteur Lacaze, vous pourrez découvrir les « Bonbons flingueurs » de la pâtisserie-chocolaterie Alexandres avec les gueules de Lino Ventura, Bernard Blier et Jean Lefebvre.
Autre bonne adresse pour les becs sucrés : la chocolaterie artisanale de Larra. Vous pouvez suivre un atelier de démonstration sur le site de production à Larra ou simplement faire vos emplettes gourmandes à la boutique « Une histoire de chocolat » à Grenade (photo ci-dessous).

Frontonnais chocolaterie de Larra

Bonnes tables et belles chambres

Commençons par une sélection de bonnes tables principalement sélectionnées dans le guide « Un chef, un vigneron » (livret de recettes proposées par des chefs Tables & Auberges de France) :

  • à Montauban : Au fil de l’eau. Au bord du Tarn, le maître restaurateur Jean-François Pech apporte ses touches personnelles à la cuisine gastronomique traditionnelle du terroir. Menu Tradition à 39 € et menu Occitanie à 29 € avec cet hiver foie gras ou crémeux de potimarrons, pintade aux racines ancestrales (photo ci-dessus) ou cassoulet de Castelnaudary, gâteau de noix ou croquant caramel avec pommes fondues au safran du Quercy. Si vous avez de la chance, la pintade sera remplacée par la fameuse poulette noire de Caussade, cuite sous vide à basse température ;

Frontonnais canal lateral

  • à Dieupentale, au bord du canal latéral à la Garonne (photo ci-dessus) : L’Oguste. Une étape sympathique dans une ancienne maison de gardien du canal. Menu du midi à 16 € pour 3 plats. Le vendredi et le samedi soir, menu 4 plats à 40 € avec par exemple un carpaccio de bœuf et foie gras et un quasi de veau sauce aux coquillages et polenta crémeuse au citron. L’Oguste offre aussi un hébergement atypique en roulotte (55 € la nuit pour 2) ;
  • à Grenade, La Croisée des saveurs du maître restaurateur Benoît Fontorbe et de son épouse Fabienne. La carte du marché se décline sous quatre formules de 29 à 37 € : gourmet, gourmand, saveurs, épicurien. À noter aussi un menu enfant de découverte gustative des saveurs régionales. La Croisée des saveurs est certifiée Cuisinerie française : les plats sont faits maison avec des produits frais et majoritairement locaux.

Frontonnais Chateau Peyrot

Côté belles chambres, nous avons retenu deux adresses luxueuses et d’un calme absolu : en chambres d’hôtes, le Château Peyrot et, en hôtellerie 4*, le Château de Drudas.
Le Château Peyrot est une ancienne maison de maître, sœur (presque) jumelle du Château de Capdeville à Fronton. Elle a été entièrement restaurée par Stéphanie et Viatcheslav Barabach. La décoration et le confort sont au top. Une table d’hôtes complète les 5 chambres (photo ci-dessus). Nous sommes ici à Orgueil, à 35 km de Toulouse.
Le Château de Drudas (photo ci-dessous) est lui à 30 km de Toulouse-Blagnac, dans un monument historique qui était presque en ruines avant d’être restauré et transformé en maison d’exception. Cet hôtel 4* de 23 chambres (dont 6 suites) est tout récent. Il combine une offre haut-de-gamme, une atmosphère feutrée, un service personnalisé et une table déjà confirmée, Le Verdurier, puisque le chef n’est autre qu’Eric Sampietro, étoilé à Condom avec sa Table des Cordeliers.

Frontonnais Chateau de Drudas

Le bon plan

Pour se faire conduire et se faire guider à travers le Frontonnais et dans tout le Sud-Ouest, vous pouvez faire appel à Arnaud Caron : il est à la fois trilingue (français-anglais-espagnol), diplômé en histoire de l’art, guide officiel depuis 1998 et chauffeur professionnel de VTC avec un minivan de 7 places. Sa société d’excursions et de transferts TourSud est basée à Montauban.

Et pour en savoir plus :

N’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

Votre avion pour Toulouse

Marseille – Toulouse : avec Hop ! Air France.
Nice – Toulouse : avec easyJet.

Photos © Christian Guillard / FlyAndGo

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